Annulation de la tournée
Le 19 January 2021
Communiqué de presse
En raison de la crise sanitaire qui l'a déjà contraint de reporter à deux reprises la tournée « ADIEU CHÈRE PROVINCE » et n’ayant à ce jour aucune visibilité sur la durée de cette pandémie,
SERGE LAMA, en accord avec Luana Santonino et Gilbert Coullier Productions, a pris la décision d’annuler sa tournée « ADIEU CHÈRE PROVINCE » prévue à partir du 1er octobre 2021 ainsi que les deux représentations au Palais des Congrès de PARIS, le 8 et 9 Décembre 2021.
C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que Serge Lama a pris cette décision difficile. Il regrette sincèrement de ne pouvoir dire au revoir à son public et à toutes les personnes qui l’ont suivi et soutenu durant des décennies sur scène.
Mais compte tenu de l’ampleur de la crise sanitaire et de son handicap physique qu’il assume depuis maintenant plus de 50 ans, il ne peut présager de sa capacité à se produire sur scène en fin d’année, en 2022, voire en 2023 si les conditions sanitaires devaient lui imposer un nouveau report.
Plutôt que de se produire dans des conditions qui ne seraient pas optimales et par respect pour son public, il s’agit de la décision la plus sage et la plus raisonnable à prendre.
Serge Lama réfléchit actuellement à une autre façon de dire au revoir à son fidèle public. Rassurez-vous, il n’a pas dit son dernier mot...
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LE MOT DE SERGE
C'est une vie
Une vie d'envie
Solitaire à plusieurs
J'y ai mis tout mon cœur
Ceux qui m'aiment
Sont les mêmes
Et depuis si longtemps fidèles
Qui m'ont laissé battre des ailes
Qui m'ont laissé battre du cœur
Qui m'ont jeté parfois des fleurs
Parfois m'ont corrigé de larmes
Ma voix, mes bras lancés, mes armes
Mon regard, geste de mon âme
Mon regard, reflet de ma flamme
Oui tout cela vous appartient
Sans peur j'abordais tous les thèmes
Pas dans les clous, parfois scabreux
Pas dans le vent, jadis en creux
Toujours pris entre deux baisers
Non tranquille, non apaisé
L'homme qui cherchait le miracle
Quasiment à chaque spectacle
L'homme de feu, celui de larmes
Qui ne rendait jamais les armes
Étant l'homme blessé
Je fus l'homme pressé
L'homme qui court après son nombre
De spectateurs, l’homme au tant d'ombres
L’homme de joie, l'homme qui souffre
Celui toujours entre deux gouffres
L'homme d'ennui et de soleil
Aimant ce qui n'est pas pareil
Ce sort du lot des mots d'encre
Qui si difficilement s'ancrent
Je n'étais pas fait pour le son
Mais pour musiques sur paroles
Mes mots sous les belles musiques
Yves et Alice, élans cosmiques
J'étais d'une autre époque, oui
Au large du "bel aujourd'hui"
De Mallarmé qui nous étrangle
Et qui nous serre dans sa sangle
Qu'on rappe donc ces quelques vers
Et qu'on éteigne l'univers
Des mots d'hier, des mots savants
Dont Brassens s'emparait souvent
Dont Brel brandissait l'étendard
Dont Ferré faisait son drapeau
Le français me crève le cœur
Mignonne allons voir si la fleur ?
J'étais fou furieux je l'avoue
Sans doute pour l'amour de vous
Peut-être par besoin d'aimer
D'être de bravos parfumé
D'aller au bout de quelque chose
Plus fort que les vers, que la prose
Une liberté idéale
Ô public ! Je fus ton féal
Et ton fol serviteur zélé
Toujours à chercher qui il est
Toujours à courir autre part
Atteindre le sommet d'un art
Que j'ai touché mais sur le tard
Cet homme-là oui je le fus
Je m'arrête, je suis repu
C'est l'heure, j'ai quatre-vingts ans
J'ai tout donné quand l'œil luisant
J'affrontais des foules énormes
Le temps m'installe dans ses normes
Je l'accepte bon gré mal gré
En humble artisan, sans regrets
Comme un paysan j'ai creusé
Mon champ de larmes arrosé
Toujours ouvert vers l’horizon
Et ce fut ma juste moisson
Serge Lama